Zidane, ou le rêve de gosse qui n’a jamais vieilli

15/06/2025
Il y a des figures du sport qui marquent une époque.
Et puis, il y a Zidane.
Lui, il a traversé les décennies comme une comète douce.
Un héros discret, sans cape, mais avec des crampons et ce regard qui sourit avant même qu'il parle.
Zizou, c'est ce joueur qu'on admirait sans avoir besoin d'explication.
Pas de story Instagram, pas de déclarations tonitruantes. Juste un style, une aura, une façon de jouer qui te donnait envie de croire en toi.
Un rêve de gosse qui continue de marcher à nos côtés, longtemps après la fin du match.


La Castellane, le commencement de l'extraordinaire

Avant que les stades ne s'embrasent, il y avait les petits terrains baignés de soleil, les immeubles alignés, et des enfants qui jouaient pieds nus tout en rêvant intensément. Zidane est originaire de cet endroit. Il y a passé son enfance. Et il n'a jamais renié cette terre.

Il a grandi dans le respect des aînés et avec la fierté de ceux qui manquent de tout, mais qui donnent avec générosité. Sur le terrain, il ne se contentait pas de jouer au football. Il exécutait une danse. Des acrobaties, des passes talonnées, des passes précises à la millimètre… tel un metteur en scène du ballon.


Un guide serein, une expression de tranquillité

Zidane incarne l'élégance naturelle. Il n'a jamais ressenti le besoin de se surmener. Sa simple présence est amplement suffisante. Son sourire également — un sourire avec des yeux plissés, rempli d'une joie maîtrisée mais contagieuse. C'est le type de sourire qui exprime : "Je connais mes origines, et je vous emporte avec moi. "


Zidane aux JO : le feu comme un don

Et puis, un jour de juillet 2024, Paris a cessé de respirer.
Le décor : la cérémonie d'inauguration des Jeux Olympiques. Et tout à coup… Zidane. Non seulement il était là, mais il portait également la flamme. Là, sur le sol français, sous la lumière du crépuscule, il avance. Aucun mot. Juste lui, le flambeau en main, les racines plantées et le cœur reflété dans les yeux de millions de personnes.
C'était monumental. C'était authentique. Il n'a pas pris ce moment, il l'a partagé. Avec nous. Avec tous ceux qui ont un jour rêvé de jouer comme lui. De devenir lui. Et même sans ballon, il a laissé sa marque.


De Leader Price à Dior : un parcours vers l'élégance

Ce qui impressionne chez Zidane, c'est son rejet des effets tape-à-l'œil. Lors de ses débuts, il opte pour Leader Price. Oui, Leader Price, loin des marques de luxe. Cela correspondait à son milieu, car cela semblait authentique. C'est également cela qui a contribué à sa crédibilité. Il est devenu populaire et humain.

Des années plus tard, il incarne le nouveau parfum de Dior, photographié en noir et blanc par Antoine Legrand – une image presque sacrée, puissante, sensuelle et remplie de calme. L'enfant de la Castellane devenait une icône mondiale, sans jamais être malhonnête.


1998 : le frisson d'un pays

C'était un soir de juillet.
J'étais petite.
Et je ne comprenais pas tout, mais mon corps, lui, avait compris.
Quand la France a gagné la Coupe du Monde, j'ai eu des frissons.
De ceux qu'on n'oublie pas.
Et j'ai attendu, encore frémissante, que les cris de joie explosent dans ma famille, dans les rues, dans tout le pays.
Ce n'était pas seulement du foot.
C'était un soulèvement d'espoir.
Un moment de grâce, offert par un homme calme qui avait fait danser un ballon comme on récite un poème.


Une célébrité d'autrefois, mais éternelle dans sa popularité

Zidane, c'est le joueur que ton père admire, celui que tu sélectionnes constamment dans FIFA, et la personne que ton jeune cousin respecte malgré ne jamais l'avoir vu jouer en direct. C'est intemporel. Un filtre naturel dans le football contemporain. Et ensuite, qui d'autre peut prétendre avoir inspiré des publicités iconiques (salut Volvic, « D'abord la jambe gauche, toujours ») et être plus tendance en jogging qu'un mannequin lors d'une séance photo ?


Le lien intangible qui unit toutes les France

Zizou, c'est une fierté qui va au-delà des cases.
Il a uni les quartiers et les zones rurales, les personnes âgées et les jeunes, les fervents de football et ceux qui n'y comprennent rien.
Car il symbolisait quelque chose de plus grand : l'esthétique pure d'un travail bien accompli, la grâce d'un individu demeuré modeste au sommet. Il a joué pour notre compte. Il a remporté la victoire pour nous. Il n'a jamais tenté de se démarquer individuellement.


Finale 


Il est d'abord un homme, avec ses émotions, ses limites, et cette rage noble qui l'a porté si haut.
Ce qu'on garde surtout, c'est sa lumière, son respect, ce regard sérieux qui s'illumine parfois d'un sourire — et alors, c'est toute une nation qui sourit avec lui.
Derrière cet homme, il y a Véronique, sa femme, fidèle compagne de toujours, celle qui a traversé les tempêtes à ses côtés, solide et discrète.
Et leurs quatre fils — Enzo, Luca, Théo et Elyaz — qui héritent à la fois de la force et de la ténacité de leur père. Une famille soudée, un pilier indispensable dans la légende d'un homme qui a marqué le football et bien plus encore.

Par : Anne-Sophie MESLEM


Les images et ce site sont la propriété de l'auteur.
Optimisé par Webnode
Créez votre site web gratuitement !